Quand le temps devient maussade, il fait bon se réfugier dans le confort d’un intérieur bourgeois pour échanger choses vues, confidences et discourir de tout et de rien avec élégance…. La présente sélection s’adresse en particulier à celles et ceux qui chérissent le raffinement de l’écriture, la finesse de l’analyse psychologique et le subtil jeu des codes sociaux.
Nancy Mitford, La poursuite de l’amour

The pursuit of love, 1945
Traduction Daria Olivier
Editions 10/18 2006, 256 pages, 7,50 euros
Edith Wharton, Les New-Yorkaises
Dans cette satire acerbe et drôlissime des années folles, Edith Wharton règle ses comptes avec la haute société new-yorkaise. Son personnage, Pauline Manford, épouse d’un richissime avocat, incarne la femme moderne par excellence. La cinquantaine rayonnante et oisive, Pauline s’est forgée un agenda de ministre entre œuvres de charité, réceptions mondaines et consultations de gourous de tous poils. Mais dans cette course à sa santé spirituelle, elle ne voit pas son couple qui vole en éclat, les blessures de sa fille, l’alcoolisme de son ex-mari…. D’une modernité déconcertante !

Twilight Sleep, 1927
Traduction Jean Pavans
Éditions j’ai lu, 2001, 318 pages, 7,10 euros
Elisabeth von Arnim, Avril enchanté
Années 1920. Quatre femmes de conditions sociales inégales (mais plutôt de la haute, on ne va pas se mentir) fuient la pluie londonienne et la grisaille du quotidien pour partager la location d’un château de la Riviera italienne, San Salvatore. Comme il se doit, petits snobismes et querelles domestiques s’invitent parmi le quatuor. Mais, dans ce lieu enchanté, les digues sociales ont tôt fait de voler en éclat et, tandis que le printemps éclot, le bonheur soudain semble possible. Une ode vibrante à l’Italie et aux vacances qui allie – c’est suffisamment rare pour être souligné – l’intelligence de l’âme à une dimension hautement feel good.

The Enchanted April, 1922
Traduction François Dupuigrenet Desroussilles
Éditions 10/18, 2011, 368 pages, 8,10 euros